RIP, Neil Armstrong !
Quelle aventure, tout de même !
Même s’il y a bien sûr d’autres domaines – dans l’exploration de la conscience et l’expérience de la réalité du monde, dans l’art et la célébration conjointe de la transcendance et de l’immanence du réel, dans la communion universelle de l’âme et de l’esprit, dans l’expression de la liberté et l’amour de la vérité –, où l’humanité accomplit des prodiges profondément émouvants, d’une grâce bouleversante et desquels on pourrait dire la même chose, voire davantage, il me semble tout de même que, pas plus que moi-même, personne n’a réellement de mots pour décrire le sens et la portée de cet accomplissement d’homo sapiens que représente l’aller-retour de juillet 1969 sur la Lune, et que le niveau où il nous parle est à la fois plus intime que le cœur même de notre personnalité singulière, et plus vaste que l’espèce ou l’écosystème même en lequel nous communions avec la Vie.
Au-delà des mots, au-delà de la pensée et de la cognition consciente.
Parlant directement à l’être, comme une clé activant un programme inconnu bien qu’impossible à ignorer, assumant une fonction d’un ordre nouveau, qui nous dépasse mais à la fois nous mobilise entièrement, et nous fait participer à un plan de nous-même resté insoupçonné, mais absolument essentiel.
Le cosmos n’est pas vide de nous-mêmes.
Il est présent en nous, comme nous sommes présents à sa propre présence…
Pas de mots. Pas d’explicitation.
Un simple événement. Véritable.
Repose en Paix, Neil Armstrong !