Passer de l’hiver à l’été est toujours une expérience étonnante. On a beau savoir qu’il n’en est rien, on a toujours tendance à penser que l’hiver est une donnée générale, quelque chose qui correspond à un état global de la Terre, comme si c’était lié à une propriété du Soleil lui-même. Les saisons, quoi de plus évident ? Nous avons totalement intégré ce cycle fondamental. Il est devenu pour nous plus encore qu’une fatalité, un état de fait, constitutif de notre vie à son niveau le plus élémentaire. Au point que nous oublions avec une grande facilité qu’il s’agit d’un état relatif.
En atterrissant à Buenos Aires ce matin, je n’ignorais évidemment pas que ce serait l’été. Et pourtant, comme chaque fois, c’est l’étonnement. Comme si l’on avait besoin de se convaincre que c’est vraiment l’été. Non pas seulement que, c’est l’été, oui, bien sûr. Mais… c’est l’été vraiment vraiment ! Les arbres resplendissants, le ciel éclatant, la température… estivale ! Et l’humeur des gens. Plus ouverte. Plus légère. Plus facile.
Bon, voici quelques clichés (dans tous les sens du terme 😉 ) pris en cours de promenade :
La fameuse Plazza de Mayo :
La Diagonale Norte :
Le non moins fameux obélisque,
, au centre de la plus large avenue du monde (c’est ce qu’ils disent !), véritable tranchée au cœur d’une ville à l’urbanisme vertical, que rien ne vient dévier de son tracé autoritaire, si ce n’est ce vieux bâtiment qu’on aperçoit au loin et que le pouvoir de l’époque n’a pas eu les moyens de contraire à la démolition pure et simple. Et pour cause, c’est une terre étrangère : il s’agit… de l’ambassade de France ! (Ah, ces français : toujours en travers de la route 😉 )
Plus pittoresque, le métro de Buenos Aires :
La gare ferroviaire de Retiro :
…
Et, bien sûr, le plus grand estuaire du monde et les eaux rouges si troublantes du Rio de la Plata, ici dans le quartier de Vicente Lopez :
Le même « fleuve » (on a peine à croire que c’en est un !), vu depuis le bâtiment des forces aériennes au coucher du soleil. Au centre de l’image, la Lune, presque pleine, indique la direction de l’Uruguay, de l’autre côté de cet « océan d’eau douce »…
…
À bientôt, sous d’autres latitudes ?
ET
Purée, ça ce n’est pas un fleuve qui fait semblant ! C’est drôle, quand parfois je regarde Euronews, j’aime bien jeter un coup d’oeil sur la météo mondiale juste pour voir le temps qu’il fait à l’autre bout du monde. Ca rappelle cette relativité dont tu parles, même s’il y a un bon pas entre la carte et le territoire. Pas qu’on ne peut franchir je suppose, sauf à voyager d’une autre façon, que quand on sent sur sa peau la chaleur de l’été et le parfum des roses. Merci pour ce voyage un peu moins virtuel…
cher étienne,
gmc a répondu à votre commentaire sur le blog de tatiana; vous voici informé au cas où la censure frapperait de nouveau.
plutôt que de vous fonder sur des données excessivement fragmentaires, vous êtes invités quand vous aurez du temps libre à venir regarder dans les yeux de l’enveloppe appelée gmc; ceci vous évitera d’émettre des jugements à l’emporte-pièce non justifiés.