Inutile de paraphraser l’évidence.
Quatre mots suffiront : nous sommes en guerre !
Plutôt que de dupliquer les informations ou reproduire les nombreux commentaires tout aussi justement inquiets que pertinents, incrédules que lucides, je vous invite instamment, si ce n’est déjà fait, à consulter les forums des Humains Associés, notamment le fil dédié à cette fameuse “affaire des caricatures”, ainsi que les blogs associés.
J’en reproduis simplement la mise en garde avisée de Voltaire : « Dieu ne doit point pâtir des sottises du prêtre. »
Car ne nous y trompons pas : l’enjeu n’est nullement religieux, encore moins philosophique. Le croyant sincère, le chercheur de vérité, le scientifique curieux du monde, le poète épris de réalité et le mystique pénétrant ont toujours été les premières victimes de l’obscurantisme. Cet autre fil n’est pas moins essentiel à la compréhension des enjeux incontournables de la guerre en cours.
Au soir où les astres s’abîment
À l’horizon de la démence
Quel ciel accueillera nos hymnes ?
Quel cirque lunaire impassible
Captant nos espaces limpides
Et nos éphémères naissances
Ouvrira son corps de lumière
Et dans la clarté de l’éther
Recevra notre âme candide ?
Dans les lourdes nuits qui se pressent
Le ciel est-il une promesse ?
Ivres de voûtes indicibles
Arquées sur des mers intégrales
Nous étoilons nos froids empires
Et sous les foudres, dans les râles
Nous osons la brise légère
Effleurant fugace nos lyres.
Mais dans le sommeil sidéral
Orphelins de ciel et de terre
Où porterons-nous nos sourires ?
Comme les formes se dépècent
Le ciel est-il une promesse ?
Vois les pavillons se dévoilent
La ténèbre n’est plus parfaite
Le temps lui-même se détourne
Et la vérité nous ajourne
Tandis que s’étend la défaite
À nos illusions cardinales
Tenant dans sa main notre ivresse
Le ciel est-il une promesse ?
Au fond des impasses infimes
Où nous sombrons parmi les signes
Il reste la voix d’un mystère
Inaudible frisson du doute
Ô longue nuit qu’une aube envoûte
Les cieux sont le seul univers !
ET